Cette année, le stage a rassemblé, pendant plusieurs jours au Lycée en Forêt à Montargis, une quarantaine de professeurs de chinois provenant de plusieurs régions métropolitaines, mais aussi de La Réunion et d’autres pays d’Europe, notamment d’Angleterre, de Belgique, d’Italie et d’Allemagne.
Le thème choisi était : « Le chinois par la culture et les certifications : une approche pédagogique innovante ». Ce stage avait pour objectif de susciter la réflexion des enseignants stagiaires autour de la motivation des élèves apprenant le chinois, dans le contexte de l’irruption de l’intelligence artificielle dans nos pratiques pédagogiques.
Le professeur Zhang Georges Xinsheng a ainsi amené les stagiaires à s’interroger sur la place de l’IA et sur son statut de « défi ou d’opportunité ». Jiang Haobo, cofondateur de La Rivière Yuan Edtech, a proposé une intervention très remarquée sur l’application de l’IA à la préparation du HSK.
Dès l’ouverture du stage, le professeur Joël Bellassen a formulé des rappels très utiles sur le HSK, notamment sur la singularité du chinois, qui doit entrer en ligne de compte lorsqu’il est question de certifications. Wang Peiwen et Martine Raibaud ont présenté la situation du HSK dans l’enseignement secondaire et supérieur, ainsi que les stratégies qu’elles mettent en place pour inciter leurs élèves à se présenter à l’examen.
Nathalie Watteble, doctorante à l’Université Bordeaux-Montaigne, a retracé son parcours dans l’apprentissage de la langue chinoise, depuis ses tout premiers pas de découverte de la langue et de la culture au Temple de Shaolin, jusqu’à son travail actuel de traductrice de textes du début du XXe siècle.
L’après-midi du premier jour était consacré à un cycle de conférences à l’occasion du centenaire du décès du Dr Sun Yat-sen. Alain Labat, président de la Fédération des Associations franco-chinoises, a rappelé les liens unissant Sun Yat-sen, la Révolution de 1911 et la France. Les historiens Jean-Louis Rizzo et Wei Aoyu ont présenté le rôle de Sun Yat-sen dans le Front uni.
Les enfants franco-chinois de l’Association Boyan d’études de la culture traditionnelle chinoise, fondée par Lu Yu, habillés à la mode Hanfu, ont apporté une note colorée et chaleureuse à ce moment académique.
Puis Wang Peiwen a conduit la visite du Musée historique de l’Amitié franco-chinoise, qui retrace le parcours des jeunes Chinois en France dans les années 1920. Li Yanru a dirigé l’atelier de calligraphie, dont les meilleures œuvres ont été récompensées par des prix.
Enfin, ce stage s’est achevé le dernier jour par la visite du château de Beaumont, dans un esprit d’amitié et de convivialité.
Martine Raibaud